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Le mythe de Leikhana d'Heiluveitie

8 octobre 2011

La rencontre (partie 1)

Tilletmona

Tout commençât en 1437, lorsqu’un bataillon de Saxons inconscients foula les terres gelées d’Heiluveitie, espérant les conquérir. Une armée venue du royaume du Danemark déclara la guerre au petit village du Korpi Klaani. Les guerriers s’engagèrent dans une lutte acharnée qui dura 20 jours. Peu de perte chez les barbares qui maniaient épées et haches tel des prolongements de bras. Lors de la vingt et unième nuit, les derniers saxons prirent la fuite tandis que les barbares traquaient sans relâche les petits soldats pour les offrir en sacrifice à leurs Dieux.

Till, l’un des Miehet d’Heiluveitie partit au Sud, longer le sentier qui menait aux baies du golfe. C’est alors qu’il découvrit un des navires danois abandonné. Il monta à bord et trouva au fond de la cale, une jeune femme en larmes. Elle le suppliait en anglais de bien vouloir l’épargner mais le finnois n’est qu’un guerrier, il ne comprenait que sa langue. Les traits de la fille semblaient fatigués : elle ne devait pas être dans cette soute de son plein gré, conclut-il en la détaillant de petits yeux perçants.

Si bien de gens se plaisent à croire que les scandinaves sont des brutes sans cœur, le viking blond démenti leur raisonnement en posant son arme devant la demoiselle. Malgré ce geste amical, l’ostrogoth faisait peur : un mètre quatre vingt pour une bonne centaine de kilo autant en muscle qu’en chair. Une grosse barbe blonde cachait la moitié de son visage ensanglantée et une chevelure filasse pendait jusqu’à sa ceinture. L’homme respirait bruyamment, la bouche entre-ouverte, fixant d’un regard sombre la petite anglaise qui se recroquevillait sur elle-même. Till s’accroupit face à elle et déglutit ne sachant quoi dire pour la rassurer : il ne lui voulait aucun mal. Il resta un moment à la dévisager, les barrières linguistes empêchant toute explication.

La brunette tremblait de peur ou de froid dans sa petite robe blanche, c’est alors que le barbare retira son épaisse fourrure et la posa sur le corps frêle spasmodique. A ce mouvement, la jeune femme redressa la tête et sous les larmes, le guerrier découvrit un visage angélique qui pinça son cœur. Deux grands yeux brillants l’imploraient tandis qu’une petite bouche carminée psalmodiait en murmurant.

Il se retint de la serrer dans ses bras et se releva en serrant les dents. Non, il ne pourrait pas la laisser mourir, elle ne le méritait pas. Au loin, les Miehet hurlaient à Till de revenir et le scandinave disparu, laissant la brunette seule et désemparée…

 

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8 octobre 2011

Korpi Klaani

http://www.youtube.com/watch?v=kb8WGig0MLU

Korpi Klaani, tel est le nom du peuple résidant au centre d’Heiluveitie. Son écriture a deux significations possibles : le Clan de la nature ou le Clan des sauvages. Les deux définitions sont intimement liés mais aucune n’est officielle : tout est subjectif.

Cette tribu scandinave, peuplée d’une cinquantaine de citoyens, vit paisiblement sous une hiérarchie sans chef suprême.

Une dizaine de personnes âgées, les Kunnianarvoinen, s’applique à transmettre les coutumes aux jeunes générations. Leur sagesse et leur vécu font d’eux les plus respectés du village. Ils officient les rites religieux et dirigent les grandes décisions du peuple. Les sages passent leurs journées à vénérer les dieux et à veiller sur le Grand Feu. La nuit tombée, repus, les Anciens s’installent près des flammes pour narrer épopées et batailles aux oreilles attentives de la tribu.

Les hommes, les Miehet, sont fidèles au clan toute leur vie. A la naissance, ils sont marqués d’un « K », signifiant leur appartenance au Korpi Klaani. Eduqués par leurs mères et les Kunnianarvoinen jusqu’à 12 ans, ils parfont leur éthique : Respect des Dieux, Respect des Hommes, Respect des Terres. C’en suit deux ans d’entrainement intensif pour les faire devenir des Miehet, ils apprennent l’art du combat et ses stratégies. Pendant cette période, ils ne peuvent plus s’adresser aux femmes. L’adolescence engendrant des pensées impures, ils sont mis à l’écart pour éviter tout abus. Par la suite, les jeunes hommes suivront les traces professionnelles de leur père : Forgeron, guerrier, marchand, tanneur… A leur vingtième année, ils se doivent d’être mariés puis fondent une famille pour agrandir le Korpi Klaani.

Les femmes, les Nainen, ont un parcours différent selon leur provenance. Certaines naissent dans la tribu et partent tandis que d’autres arrivent pour être mariées. Les autochtones sont marquées du même « K » que les hommes, les immigrées ne portent aucune trace. Les jeunes filles sont éduquées par leurs mères à devenir des maitresses de maison. Elles apprennent à tenir le logis, la couture de peaux, la cuisine et la confection d’hydromels. Jusqu’à leurs 12 ans aussi, les Kunnianarvoinen les initient aux cultes des dieux. Ensuite, elles choisissent de devenir des guerrières du clan ou de partir vivre dans une autre tribu. Si elles émmigrent, elles conservent leur nom et l’appartenance au clan paternel. Les peuples s’échangent les femmes : quand l’une entre, l’autre sort pour éviter les relations consanguines. Les Nainen se marient vers 16 ans et deviendront des Aïti par la suite. On attend d’elles des progénitures fortes et vigoureuses. Elles occupent une très grande place dans les civilisations. Une fois, mariée, elle apporte force, relations et biens au clan de son époux.

La vie des nordiques du Korpi Klaani est rythmée par des étapes importantes. Tout d’abord, l’Ankkurointi, marquage au fer à la naissance pour symboliser l’appartenance au clan. A 12 ans vient le Dilemma, l’enfant choisit sa vocation personnelle et professionnelle. C’en suit le mariage, élément le plus important de la vie des scandinaves où les liens du sang priment sur tout. Si les dieux le veulent, les vieux hommes deviennent des Kunnianarvoinen.

Les défunts sont enterrés sous la neige du Jumalten Jamaa en attendant leur passage au Valhöll.

Le Korpi Klaani, comme tout autre clan scandinave vénère le panthéon Nordique. Très pieux, ils prient une quantité de dieux, pensant que chaque chose de ce monde est une âme et que les dieux en détiennent le libre arbitre.

2 octobre 2011

Heiluveitie

heiluveitie

http://www.youtube.com/watch?v=YW34aWgNltQ

 

Le pays d’Heiluveitie est une vaste plaine enneigée six mois par an. A quelques lieues du golfe de Botnie siège le Korpi Klaani, résidant de cette terre nordique. Vue du ciel, l’organisation de la contrée ressemble à une rose des vents.

Le Nord est un immense refuge de pirates où magots et déserteurs se cachent sous l'épaix manteau blanc. De toutes les nations possibles, ils accourent pour sauver leur peau malgré la mort prochaine de leur âme. N’étant pas habitués à la température ni aux moeurs, souvent les brigands des mers se perdent dans la folie.

L'Est est peuplé par le Kirottu Klaani, une tribu où tous les renégats se rejoignent pour conclure des pactes avec les mauvais dieux et les pirates. On reconnait les frontières de leur terre à la couleur empourprée de la neige qui les délimitent.

Ces deux points sont complémentarisent dans la soif de pouvoir. Si les deux clans ne s'entretuent pas, ils se lient pour récupérer les terres du Korpi Klaani.

Le Sud n’est qu’un long sentier de poudreuse tassée par les allées venues des Hommes pour atteindre la baie. Tous les jours, les résidents du pays affluent vers l’eau pour pêcher ou décharger les drakkars de marchandises d’outremer. La mer du Nord étant la principale ressource économique des vikings.

A l'Ouest, les territoires vierges, nommés Jumalten Jamaa, s’étendent vers l’infini. Aucun groupe d’explorateurs, même les plus téméraires, n’en est revenu. Certains pense que les tempêtes les retiendraient prisonniers, d’autres disent que les vents ont arrachés les âmes de leurs corps pour accroitre leur furie.

Au centre de cette rose se trouve une petite parcelle de terre dont seuls les habitants connaissent l’intérieur. Une patrie protégée de leurs congénères trop violents par de grandes palissades en tronc de sapins. Les rares rescapés du Verilöyly en parlent comme d’une terre enchanteresse. Le parterre serait recouvert de perce-neiges cristalisés et le village serait isolé par des rangées de sapins, sorte de contreforts à leurs remparts.

Jour et nuit, un air iodé embaume le pays : parfois pesant, quand le ciel noirçit autant que la mer, signe avant-gardiste d’une tempête. Mais si les dieux se veulent cléments, l’immensité bleu se reflète dans la blancheur de la neige: le sol brille comme du diamant et éblouit tout le monde. Même l’astre blanc et son escorte d'étoiles semble trop pâles pour rivaliser avec la poudreuse.

Ce spectacle dépaysant dure une demi-année. Quand arrive le printemps et les rayons solaires, toujours trop doux pour dégeler les profondeurs terrestres, la flore étoilée disparait faisant place à un tapis de verdure. Malheureusement aucune culture n’est praticable.

L’architecture de la région aurait des vertus bénéfiques sur l’esprit grâce à la forme arrondie des logis : des cahutes faites de peaux animales. Mais le clan préfère croire en la bonté des dieux. Les demeures encerclent le Grand Feu. Les voisins frontaliers expliquent que les flammes sont tellement grandes qu’elles dépassent la hauteur de la palissade pour éclairer les alentours d’Heiluveitie. Personne ne l’a jamais vu s’éteindre ni même faiblir, exemple parfait de la mentalité des autochtones…

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Le mythe de Leikhana d'Heiluveitie
  • Leikhana d'Heiluveitie est un personnage du jeu "Les royaumes renaissants". J'ai créé le mythe de cette rouquine attachante en mêlant Histoire et fiction, en liant musique, peinture et mots. Bienvenue dans l'univers d'Heiluveitie et l'épopée de son héroïne
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